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Jean ILLI
Doctorant
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Adresse visiteur Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains Adresse courrier Université libre de Bruxelles |
Bio
Formation :
- Octobre 2021 : Doctorant en Anthropologie politique à l’Université Libre de Bruxelles - ULB. (Promoteur : Alexander Newell)
- Septembre 2019 : Master en Etudes Politiques – Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales – EHESS.
Mémoire : Burkina Faso : Généalogie d'identités politiques mobilisées depuis l'insurrection de 2014. (Dirigé par Benoit HAZARD)
Présentation des recherches
Titre provisoire de la thèse :
« Héritages coloniaux en Belgique : Etude des processus de construction réciproque de l’espace public et des identités postcoloniales. »
Dans le cadre du projet HERICOL visant à étudier les formes, les acteurs et les enjeux de la résurgence du passé colonial en Belgique, ce projet de thèse en anthropologie politique se propose d’explorer les modalités d’occupation, de circulation, d’appropriation et plus généralement d’usage de l’espace public bruxellois à travers un prisme postcolonial.
Il s’agit ici d’observer la manière dont les identités postcoloniales (ancien.ne.s colons et leurs descendant.e.s, ancien.ne.s colonisé.e.s et leurs descendant.e.s, personnes racisées positivement ou négativement) déterminent l’expérience des individus dans l’espace public et comment celui-ci se trouve en retour marqué par les identités de ses usagers.ères. Nous considèrerons donc l’espace public comme un lieu de production d’identités, assignées ou revendiquées, à travers lesquelles ressurgissent des rapports de force issus de l’époque coloniale déterminant la perception que développent les individus d’eux même et des autres et influant sur leurs conditions matérielles d’existence.
Nous observerons la prégnance de divers phénomènes déterminants l’expérience des individus dans l’espace public tels que l’aménagement urbain, la plus ou moins grande présence des services et des pouvoirs publics, les modes de transports et axes de circulation, la gentrification ou encore la matérialisation de l’histoire à travers les monuments, statues, et autres noms de rues. Enfin nous nous intéresserons aux débats et aux luttes engendrés par la considération grandissante des enjeux relatifs à l’espace public et à son appropriation par les individus, en particulier dans une perspective décoloniale.
L’objectif de ce projet de recherche est donc de déterminer la fonction de l’espace public dans la perpétuation de dynamiques héritées de l’époque coloniale. A qui l’espace public est-il destiné ? Contre qui s’aménage-t-il ? De quelles stratégies de contrôle ou d’appropriation fait-il l’objet ? Telles sont les questions qui conduiront cette recherche à travers la ville de Bruxelles, son passé colonial et son présent postcolonial.