Cycle de conférences en anthropologie : Prendre soin de l'espace public. Cantonniers et cantonnières à Lyon entre visibilité et invisibilisation

Cycle de conférences en Anthropologie : 

Titre : Prendre soin de l'espace public. Cantonniers et cantonnières à Lyon entre visibilité et invisibilisation

Intervenant : Marie-Pierre Gibert (Université Lumière Lyon 2 / UMR Environnement-Ville-Société (EVS))

Résumé :

Vêtus de tenues orange fluo et très présents dans les rues de la Métropole de Lyon, cantonniers et cantonnières se sentent pourtant invisibles aux yeux des passants. Pourtant, nombre de ces agents de la propreté sont conscients de leur utilité pour prendre soin de l'espace public. Cette présentation s'arrêtera sur les différentes activités de ces agents pour mieux saisir comment s'articulent savoir-faire et savoir-être, rapport au déchet et satisfaction/contrainte au travail. Elle s'ancrera dans plusieurs mois de terrain auprès de ces travailleurs des déchets.

Bio :

Je suis Maître de Conférence en Anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 et responsable du Master européen CREOLE dans cette université (Master conjoint à 7 Universités en Europe). Je suis actuellement Membre de l’UMR 5600-EVS Environnement-Ville-Société et du Labex IMU. J'ai été directrice adjointe du CREA (Centre de Recherches et d’Etudes Anthropologiques, Université Lumière Lyon 2) de 2010 à 2015. Titulaire d’un Doctorat en Anthropologie sociale et Ethnologie de l’EHESS (2004), j'ai enseigné à l’Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand puis j'ai été Research Fellow à l’Université de Southampton (Royaume-Uni) pendant 3 ans. Mes recherches s’articulent autour de trois thèmes principaux : Mobilités ; Danse et musique ; Travail. Ayant d’abord mené des recherches sur le rôle des pratiques corporelles et artistiques et de leurs acteurs (musiciens, danseurs, chorégraphes, etc.) dans des contextes variés (migration et mobilité transnationale, post colonialisme, revendications locales ou nationales, développement, tourisme), le terrain m’a poussée à s’intéresser à la question du travail et des identités professionnelles, ce que je fais actuellement en menant des recherches auprès des cantonniers.