Collaboratrice scientifique

 

Adresse visiteur

Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains
Avenue Jeanne, 44
1050 Bruxelles
Belgique

Adresse courrier

Université libre de Bruxelles
Avenue Franklin Roosevelt, 50 - CP 124
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Belgique


olivia.vieujean@ulb.be


Présentation des recherches

Ma thèse, intitulée « Faire quelque chose pour les femmes du quartier » Quand les femmes migrantes participent à la production des politiques sociales locales, est la monographie d'un quartier situé au centre d'une métropole européenne, depuis les structures locales dédiées aux politiques sociales et familiales, montre comment des mères migrantes, arrivées au début des années 2000, "participent", s'approprient le dispositif et dans certains cas élaborent des actions de soutien à la parentalité.
Dans ce quartier d'arrivée qui constitue un milieu d'interconnaissance et de réputation, ces mères occupent une position de respectabilité qui passe par leur exercice de la maternité. Elles ont acquis les compétences sociales qui le rendent possible à travers les conditions administratives de la migration, les filières d'installation dans le logement social, les stratégies sociales et familiales en migration.
Une ethnographie minutieuse restitue l'épaisseur qui se loge derrière deux catégories indigènes, "les familles" et "les femmes", deux pôles normatifs positionnant les mères soit comme "familles" prenant appui sur le travail productif de leur mari, soit comme "femmes" livrées à la décomposition de l'Etat social, et développant des activités d'entraide qui brouillent les frontières du travail domestique et du care dispensé dans l'espace public. Pour "les femmes", la participation constitue une réponse aux injonctions activatrices de l'Etat social décomposé, c'est une opportunité qui fait passer du statut d'assistée à un statut de bénévole, puis, pour les plus entreprenantes, de bénévole à responsable associative.
La thèse explore la figure de "celles qui font quelque chose pour les femmes du quartier" grâce à cinq études de cas de responsables associatives, en observant les interactions qu'elles mettent en place avec celles qui deviennent "leurs usagères" et avec les responsables politiques. En tirant parti du brouillage que la scène du quartier instaure entre solidarités privées, care socialisé, engagement citoyen et ciblage politique, ces mères produisent de l'"activité", qui s'étend du travail gratuit à l'investissement positif d'une appartenance locale, et reconfigurent des solidarités féminines pleines d'ambivalence.

Mots clés

Maternité, ethnographie économique, politiques sociales, bénévolat, entreprise de soi et transparence

Présentation des enseignements
 

Anthropologie sociale et culturelle 1 - SOCA-D174

Initiation à la pratique de terrain en anthropologie - SOCA-D316

- Encadrante de stages de terrain, « Territoires et mobilités », École normale supérieure – EHESS

Anthropologie visuelle

Dans le cadre d'une recherche transdisciplinaire « Territoires et mobilités » (TEMO), je travaille avec Anne Leroy, photographe, à la réalisation d'une enquête ethnographique et photographique sur les hébergés d'un centre d'urgence en banlieue parisienne.
Plus généralement, ce projet vise à saisir les implications de l'arrivée de populations précaires (entre instabilité résidentielle, nomadisme et stratégies transnationales) dans un espace social.
Cette recherche collective donne lieu, d'un point de vue pédagogique, à la réalisation et l'encadrement de stage de terrain alliant ethnographie et photographie.


 
Mis à jour le 22 octobre 2024